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L'immunothérapie, une révolution thérapeutique
Plutôt que de s’attaquer directement aux cellules tumorales, l’immunothérapie consiste à (re)stimuler nos défenses immunitaires afin qu’elles les combattent plus efficacement. Des milliers de malades en ont déjà bénéficié en France et dans le monde. Cependant, la recherche continue car les défis à relever sont encore nombreux pour lutter contre les cancers.
C’est à présent un fait établi : le développement d’un cancer est dû à une prolifération incontrôlée de cellules devenues anormales, notamment parce que nos défenses immunitaires ne parviennent plus à arrêter la multiplication de ces cellules altérées.
Restaurer l’immunité contre le cancer
Le système immunitaire protège le corps de toute agression. Il est constitué d’organes (notamment la moelle osseuse, la rate et les ganglions lymphatiques) et de cellules (les globules blancs, dont les lymphocytes T). En situation normale, il existe des mécanismes qui régulent l’immunité. Lors d’un cancer, les cellules de la tumeur détournent les mécanismes de régulation de nos défenses immunitaires. En inactivant les lymphocytes T, les cellules tumorales sont capables d’échapper à la destruction, le cancer peut alors progresser.
Cette découverte scientifique majeure est à l’origine d’un changement d’approche thérapeutique révolutionnaire, qui consiste à lever le blocage des lymphocytes T mis en place par les cellules cancéreuses. Les immunothérapies complètent ainsi la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées ; mais à l’inverse de ces différentes options, qui visent toutes à détruire directement les cellules cancéreuses, l’immunothérapie va «réveiller» le système immunitaire afin qu’il s’en charge. Et dans ce domaine, Bristol-Myers Squibb a été pionnière.
Intensifier la recherche pour soigner plus de malades et plus de cancers
Des milliers de malades souffrant de mélanome malin (une forme de cancer de la peau), de certaines formes de cancer du poumon, du rein, de la vessie, ou encore de cancer de la tête et du cou (de la sphère ORL) ont déjà bénéficié ou bénéficient d’immunothérapies. Chez certains patients, l’efficacité est durable et le cancer est maintenu sous contrôle durant de nombreuses années : cinq ans dans le mélanome métastatique, premier cancer traité par immunothérapie.
Toutefois, beaucoup reste à faire pour parvenir à identifier à l’avance les personnes et les types de cancers pour lesquels les immunothérapies seront efficaces et ceux pour lesquels ces traitements ne fonctionneront pas. C’est pourquoi les scientifiques cherchent d’une part à identifier des biomarqueurs de réponse, et d’autre part à améliorer l’efficacité en mettant au point de nouvelles combinaisons, qu’il s’agisse d’associer deux immunothérapies ou bien des immunothérapies avec les autres classes de traitements (radiothérapie, chimiothérapies, thérapies ciblées). Des essais cliniques sont menés dans de nombreuses tumeurs : plus de 2900 étaient répertoriés dans le monde sur le site international www.clinicaltrials.gov à fin juin 2019. Avec plus de 300 essais en cours répertoriés, la France figure parmi les pays les plus actifs, permettant d’une part de faire progresser les connaissances, et d’autre part d’apporter de nouveaux espoirs aux patients.
C’est en intensifiant la recherche que de nouvelles avancées décisives pourront être réalisées en matière de lutte contre le cancer.
Le saviez-vous ?
L’Américain James Allison et le Japonais Tasuku Honjo ont reçu le prix Nobel de médecine 2018 pour leurs travaux sur l’immunothérapie des cancers.
Télécharger le dossier de presse :
1 : Ileana E, Champiat S, Soria JC. Immune-CheckPoint : les nouvelles immunothérapies anticancéreuses. Bull Canc. 2013 ;100(6) :601-610