Lors d'une séance d'information organisée à La Hulpe par Bristol Myers Squibb, une société biopharmaceutique de premier plan dans la recherche en immuno-oncologie, le professeur Bart Neyns, expert en recherche et traitement du cancer et chef du service d'oncologie médicale à l'UZ Brussel, a parlé des progrès réalisés dans la lutte contre le cancer, de l'avenir de l'immunothérapie et des effets sur la qualité de vie et le pronostic des patients. Les aspects les plus importants qui ont été abordés sont présentés ci-dessous.
10 ans d’avancées pour les patients atteints de cancer
Après 150 ans sans évolution significative au niveau des traitements pour le cancer, nous parlons maintenant d’une révolution avec l’arrivée de l’immunothérapie. Il y a 10 ans, les personnes atteintes de cancer ne pouvaient compter que sur la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les modalités thérapeutiques cytotoxiques/ciblées. L’immunothérapie a changé ce paradigme de traitement avec l’objectif d’obtenir une réponse immunitaire contre la tumeur, permettant l'éradication de la tumeur ou la suppression à long terme de sa croissance, et la génération d'une mémoire immunologique. Tout a commencé par les découvertes de Jim Allison (CTLA-4) et de Tasuku Honjo (anti-PD-1), respectivement en 1992 et 1996, en tant que catalyseurs de cette révolution des traitements contre le cancer.
En 2011, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé le premier traitement immuno-oncologique (IO) moderne contre le cancer pour traiter les patients atteints d’un mélanome métastatique. Cette innovation a marqué le début d'une nouvelle ère de traitements. En 2012, la première thérapie IO (inhibiteur de CTLA-4) a été remboursée en Belgique. Quelques années plus tard, en 2015, une autre thérapie IO avec un mécanisme d'action différent (anti-PD-1) a été lancée, suivie de près, en 2017, de la première thérapie combinée IO-IO qui a rapporté des résultats positifs.
En dix ans, la qualité et l’espérance de vie des patients a nettement évolué. Dr. Paul Lacante, Directeur Médical pour BMS : « L'immunothérapie et les thérapies combinées dans le traitement du cancer ont redéfini la courbe des taux de survie globale des patients atteints de mélanome, de cancer du rein et de cancer du poumon non à petites cellules et ont fait de la survie à long terme une réalité dans de multiples types de tumeurs avancées. L'utilisation de ces thérapies continue d'être élargie aux stades précoces du cancer afin de prévenir les récidives, de réduire les taux de maladies métastatiques et de donner aux patients un espoir pour l'avenir. »
Zoom sur le cas des mélanomes
Aujourd’hui, de meilleures perspectives d’espoir sont offertes aux patients. Le Prof. Dr. Bart Neyns, chef du département d'oncologie médicale de l'UZ Brussel, a témoigné de l’efficacité de ces traitements, ainsi que des avantages qu’ils ont sur les patients. « De nombreux patients viennent me voir désemparés, l'immunothérapie est souvent leur dernier recours. Nous sommes très satisfaits des progrès réalisés. Grâce aux traitements par immunothérapie, la majorité des patients rencontrent moins d’effets secondaires que lors d’un traitement par chimiothérapie. Ces avancées nous font croire en l'avenir des traitements contre le cancer. »